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L’annonce a été faite au Mali, mais son onde de résonnance s’est faite sentir à Marrakech, plus précisément à la cinquième édition d’Argus FMB Africa : OCP SA lance une usine d’engrais d’une capacité de 1 millions de tonnes dédiées entièrement à l’Afrique.
Les participants à cette conférence exclusivement B2B ont compris le message du producteur national et numéro 1 mondial en terme de réserve de phosphates : l’Afrique est l’avenir des industries des fertilisants. La preuve par l’action, OCP a investi 600 millions de Dollars dans sa nouvelle usine implantée à Jorf Lasfer et dont la mise en service est programmée dans quatre mois.
FMB est une maison d’édition spécialisée dans l’actualité de l’industrie des engrais. Elle tient conférence chaque année rassemblant ainsi producteurs, distributeurs et détaillants d’engrais en Afrique. Son objectif est de suivre l’évolution du marché africain et ses spécificités. Plus de 40 pays ont ainsi pris part à l’édition de Marrakech pour analyser les opportunités offertes par le continent noir. Et franchement, il y a de quoi ! La preuve ? Actuellement, les agriculteurs africains consomment moins de 10% de la quantité d’engrais utilisée en Asie.
La consommation africaine ne dépasse pas 10 kg par hectare, alors que la moyenne mondiale est de 120 kg/ha. La faiblesse de la consommation conjuguée aux efforts des gouvernements africains qui font de l’agriculture une priorité nationale, font des Etats africains une cible privilégiée pour les affaires des fertilisants.
Rob Groot, du centre international pour le développement des engrais, intervenant lors de l’édition de Marrakech, a souligné avec force que les opportunités sont désormais du coté de l’Ethiopie, le Nigéria, le Ghana, le Rwanda, la Tanzanie et le Nigéria. Pour ce dernier pays, à titre indicatif, les pouvoirs publics assurent la transition d’une économie prioritairement dominée par les énergies fossiles à une économie axée sur l’agriculture, sécurité alimentaire oblige. Mais ne deal pas en Afrique qui veut.
Les intervenants d’Argus FMB Africa sont unanimes : il faut une connaissance du sol et des contextes locaux. En effet, l’offre en engrais doit tenir compte de la nature du sol, c’est dire que les offres génériques n’ont pas leur place sur la carte africaine. A cela s’ajoute la maîtrise des réseaux de distribution qui peuvent atteindre jusqu’à 40.000 détaillants, comme c’est le cas au Nigéria.